« Sans gueule de bois, on ne comprend pas la langue de bois »
Un caillou n’est pas un élément scilpté dans la pierre : pour avoir choisi de ne pas dire les faits réels, pour n’avoir pas voulu reconnaître une photographie du marbre dérobé, pour avoir voulu transformer un acte intentionnel délibéré en une petite négligence de touriste, le commandant de la police cantonal et candidat au Conseil d’Etat se trouve en sérieuse difficulté.
Mais pourquoi ? Et cette chose est-elle de nature à faire penser l’homme politique ?
Christian Varone eût-il été simplement commandant sans être candidat aurait-il affiché une autre position ? En d’autres termes : le fait d’être sur la route de la candidature lui a-t-il fait commettre ces mensonges caractérisés ?
Et sa position de candidat a-t-elle contribué à accroître l’intérêt pour certains de réduire ce rayonnement excessif qui l’entourait à la suite du drame de Sierre ?
Ces questions ont toutes pour moi du lien avec celle de la langue de bois dont si souvent s’affuble le politique.
Dire les choses simplifie la donne : un caillou n’est pas une pierre; un touriste peut faire une ânerie; un commandant de police nécessite des qualités différentes de celles d’un Conseiller d’Etat; la langue de bois ne crée ni sympathie, ni clarté dans le débat public; le silence est parfois signe d’irresponsabilité. Et prendre le citoyen pour un âne n’est pas digne de la fonction de Conseiller d’Etat (Sion, le 30 août 2012)
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