« Pas cool, non. Elle mange seule : maman travaille »
Le problème des crèches est lancinant en Ville de Sion. L’Alliance de Gauche en a fait dans son programme le premier de ses engagements.
A l’Aula de la Planta, le PLR, par Philippe Varone, interrogé par Vincent Fragnière, a imaginé une ville de Sion habitée en 2025 par quelque 40’000 à 50’000 personnes. D’autres intervenants ont anticipé une population de 60’000 à 70’000 âmes. On imagine mal cette population sans nouveaux enfants.
Or, à travers la législature, tous partis confondus, le manque de places à la crèche et dans les unités d’accueil pendant la journée est invoqué de manière récurrente par tous. Jean-Luc Follonier, Conseiller général PDC, et Juan Carlos Pallara, Conseiller général de l’Alliance de Gauche, ont démontré lors d’un plenum du Conseil général la déficience de la Ville de Sion dans ce domaine.
Sion a une capacité d’accueil actuellement de l’ordre de 1,3 0/00. Sierre le double. Osons imaginer une capacité d’accueil à moyen terme de 2,5 0/00 (rêve de pragmatique) et construisons et aménageons ensemble de nouvelles places de crèches : je m’engage personnellement à ne pas oublier lors de la prochaine législature cette promesse.
Le PLR l’a démontré : la Ville de Sion est saine financièrement; ainsi l’argument des « sous » dans un domaine si sensible peut céder le pas à une réflexion approfondie sur la question de la construction de nouveaux bâtiments pouvant abriter des lieux de crèches.
Les discussions théoriques ont eu lieu, passons tous ensemble à la pratique.
Petit commentaire en passant, non pas sur le fond, mais sur le titre. J’ai envie de dire: et papa il fait quoi? La gestion d’une famille n’incombe-t-elle pas à tous les membres de la famille?
En lisant le titre, je crains que les hommes ne se sentent exclus de cette réflexion. C’est peut être aussi cela qui freine tant ce dossier des crèches!
Je vais expliquer d’où vient notamment ce lapsus révélateur. On pourra dire qu’il vient de l’homme. Et je répondrai que cela vient de l’avocat que je suis. il y a deux semaines une cliente est venue me voir. Je lui ai demandé entre autres q…uestions si elle avait pu trouver une place pour sa fille. Abandonnée par son mari, elle travaille comme sommeillère et ne peut être présente à midi. Cette année, malheureusement, aucune place dans une unité d’accueil à Sion n’a pu être trouvée par elle. Etant étrangère et sans lien précis, elle a choisi de laisser sa fille seule à midi. Voilà très exactement d’où est née mon idée d’appuyer aujourd’hui sur cette question en plaçant au milieu d’un champ vert une ville avec une table et un chien. Et c’est la fille, par le hasard du moment, qui donne à manger au chien. Je concède aussi que la responsabilité de ce lapsus de lecture (car le titre de l’article n’est pas de moi) vient de cette fausse certitude ancrée dans mon histoire que la mère s’occupe des enfants. Donc : mea culpa.