L’ouïe fragile de Vincent Pellissier
Le 2 octobre 2012, le Conseil général de Sion a rejeté le projet de La Matze présenté par le Conseil communal, avec un score de 30 à 26.
A l’unanimité, les 13 membres présents de l’AdG se sont opposés à ce projet. Les 16 PLR ont voté dans le sens défendu par le Président (sous réserve de l’un ou l’autre conseiller). De la simple mathématique, accessible à tous. Et une évidence : 17 PDC (à une ou deux unités près) ont suivi le chemin choisi par l’AdG.
Et puis l’étonnement … Marcel Maurer qui s’interroge sur « les mystérieuses raisons » qui ont conduit le PDC vers cette position. Et le parti encore majoritaire qui s’étonne de la scission de ses troupes.
Et enfin Vincent Pellissier, l’étoile montante des oranges, qui « déconnecte » sur tweeter et me prend violemment à partie : « le fossoyeur de La Matze va-t-il duper aussi les électeurs de gauche et accéder au Conseil communal ?« .
Ce dérapage mérite quelques considérations :
1. Les candidats de l’AdG , à la suite d’une présentation du projet aux conseillers généraux, ont décidé à l’unanimité de lutter contre ce projet, financièrement inacceptable pour la ville.
2. Une pétition contre La Matze a été initiée par David Schöpfer, signée par tous les candidats.
3. Concernant ce dossier, il a été décidé par l’Adg que je serai le porte-parole auprès des médias.
4. J’ai rédigé à L’1dex deux articles sur le sujet, avant le vote du 2 octobre, en développant les raisons qui pouvaient faire comprendre la position du « non ».
5. Je n’ai pas choisi la date du vote, incroyablement fixée à la veille des élections communales.
6. Je ne suis pas conseiller général, je n’étais donc pas présent lors de la séance du 2 octobre. C’est Florian Chapot qui a défendu brillamment la position de l’Adg et des Verts en plenum.
7. Vincent Pellissier, conseiller communal, a défendu la position de l’acceptation du projet. Les conseillers généraux PDC, dont une grande partie ont adopté la position de l’Adg, ne l’ont pas tous suivi.
8. Certains voient dans ce choix une attaque présidentielle souterraine. Ceux-là sont un brin amis du complot larvé. Je n’y crois pas une seconde.
9. D’autres considèrent que les fauteurs de trouble oranges annoncent une bataille dans les traçages internes au sein du PDC. L’avenir rapproché dira s’il y a quelque vérité dans cette hypothèse.
10. Je fais partie de ceux qui pensent qu’au sein de tous les groupes il peut y avoir des éléments de divergence. Que le débat est un élément clef de la démocratie. Qu’il la nourrit. Et qu’un conseiller communal en exercice, après un vote, doit avoir la dignité de l’accepter.
11. Vincent Pellissier, en utilisant l’adverbe « aussi », laisse clairement entendre que les conseillers généraux qui ont voté contre La Matze ont été mes dupes. Mais, bon dieu (exclamation adéquate envers un parti qui se veut chrétien), comment discréditer davantage l’intelligence de ses propres amis politiques ? Vincent Pellissier cherche-t-il à faire « copain-copain » avec le PLR après avoir tenté de dégoupiller son président en début de législature passée ? Tout cela ne sent pas très bon.
12. La lutte interne au sein du PDC qui présente 11 candidats est rude. Ce coup de gueule contre un « fossoyeur rose » trouve-t-il sa source dans une fébrilité soudaine d’un homme que l’on présentait il y a peu comme le successeur de Monsieur Maurer, et qui pressent que ses troupes pourraient ne pas être aussi dociles qu’il le souhaiterait ? On pourrait presque le penser : c’est là où se niche la blessure narcissique.
13. Selon Vincent Pellissier, je suis encore le malin « qui duperait son propre parti ». Vincent Pellissier n’a pourtant pas l’excuse de l’ignorance, ni de la bêtise : il connait L’1dex, il sait les positions que j’y défends. Qui sait, peut-être croit-il que L’1dex n’est qu’un exercice de style ! Il se trompe. Vincent Pellissier sait donc que j’y brocarde Claude Roch, Maurice Tornay, le NF quand il est trop conservateur ou trop silencieux, l’UDC, les amateurs de forfaits fiscaux, les démanteleurs de l’AI …
Dans ce dossier de La Matze, peut-être fallait-il en sus de l’esprit mathématique d’un ingénieur, les compétences économiques d’un avocat licencié en sciences commerciales.
« Sion, c’est ici et maintenant » : l’AdG a fait résonner (ou raisonner ?) concrètement et démocratiquement ce slogan, n’en déplaise à l’ouie fragile de Vincent Pellissier.
A tout cadavre, son fossoyeur. Où est le problème? Les majoritaires qui ont voté non sont reconnaissants à l’Alliance de Gauche. Ces reproches sont des remerciements déguisés. Acceptez-les comme tels, Monsieur Riand.
Nous on dit merci Alliance de Gauche.
En espérant rester informé sur l’entreposage des archives, meilleures salutations.